Carine Van Puyvelde, nageuse paralympique belge, a marqué les années 80/90 avec ses nombreuses médailles. Malgré sa cécité, elle a fait de son handicap une force, devenant une véritable source d’inspiration. Une détermination et un parcours exceptionnel.
Originaire de Morialmé, dans la commune de Florennes, et récemment installée à Philippeville, Carine a tracé son chemin avec une détermination inébranlable. Née prématurément à six mois, sa vie bascule dès sa naissance : placée en couveuse, les lumières de l’appareil lui brûlent les yeux, causant une cécité quasi totale. Ce handicap ne l’a pas arrêtée. Bien au contraire, il est devenu une source de résilience et de motivation.
Une passion dévorante pour la natation
C’est à l’école, en internat, que tout commence.
"J'étais en internat, donc le soir, on avait des activités sportives. On a commencé par la natation, il y avait la gymnastique, un peu d'athlétisme ou du judo. Et moi, j'ai choisi plus la natation. J'ai choisi la natation parce que c'était un sport que je pouvais faire seul."
Rapidement, Carine s’investit à fond : d’un entraînement hebdomadaire, elle passe à dix sessions par semaine. Son talent et son travail acharné portent leurs fruits : sélectionnée pour les championnats de Belgique en 1983, elle intègre en 1986 l’équipe nationale pour participer aux championnats du monde à Göteborg.
Des succès éblouissants
Au cours de sa carrière, Carine accumule les distinctions :
"Deux médailles d'or aux Jeux d'Atlanta en nonante-six. Une médaille de bronze à Barcelone en nonante-deux et trois médailles, une de bronze et deux d'argent, à Séoul en 1988."
En tout, elle décroche 21 médailles aux championnats d’Europe, du monde et aux Jeux paralympiques, inscrivant son nom dans l’histoire du sport belge. Parmi ses souvenirs les plus marquants, elle évoque sa victoire à Atlanta :
"La médaille d'or à Atlanta, c'était vraiment magnifique. L'Américaine me battait tout le temps jusque-là. Je suis sur ses terres et je gagne. C'était inespéré."
Une vie après la compétition
Après avoir mis fin à sa carrière d’athlète, Carine ne cesse de se lancer de nouveaux défis : ski alpin, aviron, tandem et trekking. Parmi ses aventures, elle a gravi le Mont Blanc, le Kilimandjaro et exploré des régions comme le GR20 en Corse ou l'île de la Réunion.
"En 2008, j'ai fait le Cotopaxi en Équateur. On a fait la Diagonale des Fous à La Réunion. Chaque expérience est une victoire."
Une Ambassadrice pour le sport et l’inclusion
Aujourd’hui, Carine aimerait consacrer son énergie à la sensibilisation et au partage. Elle invite d'ailleurs les écoles à aborder ces sujets et propose de venir témoigner.
"Il faut sensibiliser les jeunes enfants. Une personne qui a un handicap peut faire du sport, et pour moi, c'est important de transmettre ce message."
Carine à besoin de vous
Malgré son parcours impressionnant, Carine continue à relever les défis, elle cherche d'ailleurs un partenaire pour rouler à vélo. Amateur de cyclisme n'hésitez plus et prenez contact avec Carine.
"Je suis à la recherche de quelqu'un pour piloter mon tandem de course. Si quelqu'un est intéressé, cela m’arrangerait beaucoup."