Une Namuroise de l'année pousse un cri d'alarme. Valérie Lessire, l'administratrice de l'ASBL Mat'et Eau, lance un appel au pouvoir public en raison d'un manque de subsides. Le nouveau centre de jour va bientôt permettre d'accueillir jusqu'à 12 personnes dont plusieurs sont considérées prioritaires. Cet appel au pouvoir public est fait pour l'aménagement de ce nouveau centre de jour ainsi que de garantir la sécurité de l'emploi des salariés de l'ASBL.
L'ASBL Mat' et Eau est une association située à bouge qui a pour objectif de faire vivre des activités à des personnes en situation de handicap. Créée en 2013, l'association offre à leurs bénéficiaires la possibilité de se baigner dans une piscine adaptée, ou encore de s'amuser dans un jardin sensoriel et de participer à des ateliers inclusifs (récolte de bouchons, transformation de palettes...).
Elle accueille aujourd'hui 7 personnes handicapées dans son service d’accompagnement de jour, dans une maison qu’elle loue. L’ASBL va bientôt déménager à 200 mètres dans un nouveau bâtiment, toujours en location : Mat’et Eau prend entièrement en charge les frais d’aménagement et d’infrastructures sur fonds propres, soit près de 150 000€, quasi totalement grâce à des aides privées.
Quel est le problème ?
Depuis le début, l'ASBL fonctionne grâce à des aides privées, des subsides ponctuels non-récurrents. Le problème est que grâce à ce nouveau bâtiments, elle va pouvoir accueillir de nouveaux bénéficiaires. En effet, l'Aviq ou Agence wallonne pour une vie de qualité, qui se charge de proposer à chaque Wallon des réponses adaptées à ses besoins en matière d'aide, d'accompagnement, de bien-être et de santé, recommande et envoie des familles vers l'ASBL, sans pour autant envoyer des subsides explique Valérie.
Pour fonctionner de façon optimale, ils auraient besoin d'environ 180 000 euros par an pour couvrir une partie des salaires et des frais de fonctionnement. L'administratrice met le point sur le fait qu'ils ont prouvé qu'ils sont fiables et qu'ils méritent cette aide. Or un moratoire n'autorise plus aucune nouvelle place pour recevoir des subsides depuis des années.
À quelques mois des élections régionales, Valérie Lessire veut alerter les partis et les futurs responsables de la santé en Wallonie et aimerait qu'on supprime ou qu'on modifie ce moratoire qui les freine dans leurs activités.