L'Horeca et les discothèques ont particulièrement souffert de la pandémie Covid. Rencontre avec les propriétaires d'une boîte de nuit et d'un restaurant. L'un déplore depuis l'exode du personnel L'autre, le retour de flammes de certaines aides d'état.
Un dancefloor déserté pendant plus d'un an et demi. C'est ce qu'a subi Marc Ronveaux à l'époque du Covid. Le gestionnaire de la discothèque "Le Moulin de Solières" gérait à l'époque également l'Ozone à Ohey:
"Notre secteur est le secteur qui a souffert le plus. On est resté quasi 18 mois à l'arrêt par rapport à d'autres. On a dû faire énormément de réunions avec le ministre pour essayer de défendre notre milieu. On a bien expliqué les charges que nous avions et que c'était très difficile de tenir le coup. Nous avons chacun perdu des milliers d'euros pendant cette crise sanitaire et c'était dur pour le milieu de la nuit".
Des changements d'habitude
18 mois sans activité, cela a eu des conséquences sur les affaires de Marc Ronveaux:
"À un moment donné, c'était très dur de gérer deux établissements et de trouver du personnel car les travailleurs de la nuit ont pris d'autres habitudes pendant le covid. Trouver aujourd'hui des personnes motivées pour travailler la nuit, ce n'est pas évident. Il y a eu aussi beaucoup de séparations. Du coup, il y a beaucoup de demandes pour travailler une semaine sur deux. On doit donc engager deux personnes au lieu d'une pour faire le même travail. C'est assez compliqué d'avoir du personnel stable suite à cette pandémie".
Cet exode de travailleurs suite au Covid, Fabian Santi l'a aussi constaté. Il est le chef d'un restaurant à Froidchappelle:
"Des travailleurs sont partis dans d'autres domaines parce qu'ils ont perdu leur emploi. La reprise était tellement aléatoire et on avait tellement souffert au niveau du patronat qu'on ne savait plus proposer les mêmes contrats, les mêmes conditions".
Des aides empoissonnées?
Pendant la période Covid, les indépendants ont reçu des aides des pouvoirs publics. Parmi elles, les droits passerelles. Un cadeau empoisonné selon Fabian Santi:
"Le premier droit passerelle était de 1 235 € et ensuite il a été doublé. On en a reçu deux. Le problème, c'est que ces aides étaient considérées comme du brut. Conséquence, l'année d'après, on a eu un retour de flammes aux contributions. Personnellement, je ne parle pas de ma société, mais personnellement, je me suis mangé 9950 euros aux contributions et je n'étais pas le seul dans ce cas là.On a tous dû rendre une grosse partie de ce qu'on avait reçu".
Pour se redresser de la tempête, l'Horeca avait entre autres demandé une baisse de la TVA. Une demande qui n'a pas abouti. Marc et Fabian espèrent en tout cas qu'ils ne vivront plus ce qu'ils ont vécu en 2020. Une époque où danser sur une piste de danse ou manger tout simplement au restaurant était interdit.
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