À partir de 2025, fumer près des écoles, des hôpitaux ou terrains de sport sera interdit. Les produits du tabac devront aussi être dissimulés dans les commerces dès le mois d'avril.
Dès le 1er janvier : interdiction de fumer devant les écoles, hôpitaux et terrains de sport
À partir du 1er janvier 2025, il sera interdit de fumer devant les écoles, les hôpitaux et les terrains de sport. Cette mesure vise à renforcer la santé publique en limitant l’exposition au tabagisme passif et en découragant la consommation, notamment chez les jeunes. Pour les autorités locales, comme l’explique le bourgmestre de Philippeville,
« des contrôles pourront être envisagés, mais avec les moyens limités de la police locale, il sera difficile d’être partout ».
Cette réglementation s’inscrit dans une stratégie globale visant à réduire l’impact des produits du tabac sur la santé publique. La zone de police de Philippeville a d’ailleurs effectué un rappel à ce sujet via Internet.
1er avril : fin de l’exposition visible des produits du tabac
Autre mesure phare : dès le 1er avril 2025, les produits du tabac devront être cachés dans tous les commerces, y compris chez les buralistes et marchands de journaux. Cette réglementation imposera aux commerçants de revoir leur aménagement.
Le bourgmestre de Philippeville, qui est également propriétaire d’une librairie dans la commune, a partagé son ressenti :
« Nous projetons d’installer des portes sur nos meubles, mais d’autres commerces choisiront peut-être des volets ou des rideaux. C’est un aménagement qui représente un coût important, souvent en milliers d’euros, alors même que la marge sur les cigarettes est de plus en plus faible.»
Un produit d’appel plus qu’une source de revenus
Malgré ces contraintes, certains commerçants hésitent à abandonner la vente de tabac.
« Les cigarettes sont devenues un produit d’appel. Les clients viennent pour un magazine et achètent aussi un paquet de cigarettes. Cependant, avec les augmentations successives des accises, notre marge diminue constamment », explique le bourgmestre-libraire. « Pour l’instant, je préfère maintenir une offre complète, mais à long terme, une réflexion sera nécessaire », confie-t-il.
Des taxes en hausse pour décourager la consommation
En parallèle, les taxes sur les produits du tabac continueront d’augmenter. Un paquet de cigarettes classique coûtera environ 2 € de plus dès 2025. Cette hausse vise à rendre ces produits moins accessibles, tout en générant des revenus pour l’État. Cependant, comme le souligne le gérant de la librairie de Philippeville, « Ce n’est pas forcément de l’argent qui revient à la santé publique ».