Spécialisée dans l'accompagnement vers l'emploi en milieu rural, la MIRESEM joue un rôle clé pour les personnes sans diplômes. Pourtant, son avenir est incertain. En cause : une baisse de financements qui pourrait lui être fatale.
Trouver un emploi sans diplôme peut être un véritable défi. Depuis plus de 30 ans, la MIRESEM aide les personnes sans certification à retrouver un emploi. Formation, accompagnement et mise en relation, la structure agit comme un véritable tremplin vers le marché du travail, dans une région reculée où le taux de chômage reste élevé.
"On fait vraiment un travail de mise en relation entre les employeurs et les demandeurs d'emploi. On a accueilli 285 demandeurs d'emploi cette année et 160 d'entre eux ont trouvé un emploi durable. Dans une zole rurale comme la nôtre, il y a des difficultés encore plus importantes que dans les villes, notamment la mobilité, le nombre d'entreprises ou encore l'offre de formations. C'est donc important qu'un organisme comme le nôtre réalise un travail de proximité ici."
Seulement, aujourd’hui, la structure se trouve dans une position délicate. Faute de financements, elle pourrait disparaître.
"Nous avions la garantie que les moyens de 2023 allaient perdurer pendant 7 ans, ce qui donnait le temps de voir comment avoir une situation viable. Il se trouve que le nouveau gouvernement a fait sauter cet article et donc, à partir du 1er janvier 2026, nous perdrons 54% de nos subsides wallons si rien ne change. À partir du moment où la moitié des recettes disparait, la viabilité de l'entreprise n'est plus possible."
Pour augmenter leur visibilité et conscientiser sur leur éventuelle fin d'activité, les membres de la MIRESEM ont décidé d'organiser une rencontre avec les différents bourgmestres de la région. Christine Poulin (PS), bourgmestre de Walcourt, confie :
"On travaille beaucoup avec la MIRESEM et ils remettent pas mal de monde à l'emploi. Pour une zone rurale de Walcourt, c'est très important. Je vois qu'ils ont des problèmes financiers et ça me tracasse car, dans le monde rural, on a pas beaucoup d'acteurs qui remettent les gens au travail."
La MIRESEM tire la sonnette d’alarme et appelle le gouvernement à agir. La structure espère obtenir un statut spécifique pour les organismes en milieu rural, afin de garantir un financement adapté aux défis uniques de ce territoire.