Ce sont les vedettes de la semaine, depuis le week-end dernier, les amateurs de fraises se régalent puisqu'elles ont fait leur entrée dans les aubettes et autres points de vente. Malgré la météo capricieuse, les fraises de Wépion sont un peu plus précoces cette année. Les producteurs doivent donc composer avec les conditions climatiques, et la récolte s'annonce moins abondante. Illustration chez un producteur qui cultive les véritables fraises de Wépion.
De la cueillette à la vente, il n'y a qu'un pas. Sous les six tunnels de ce producteur de Wépion, la cueillette se fait tous les matins. Pierre-Alexandre Canivez parle d'une production à taille humaine:
"On est en pleine cueillette. C'est vraiment la période la plus importante de la saison. Chez nous, ça dure environ un mois et demi, deux mois en fonction de la météo. C'est un travail de toute une année. Mais le plus intense, c'est vraiment la cueillette. Donc c'est cette période-ci que j'ai besoin de main d'œuvre et et où une fois qu'on commence, on ne sait pas quand on arrête. Et c'est sept jours sur sept".
La période est donc intense. Ce qui est cueilli chaque jour est directement vendu aux consommateurs. Une volonté qui permet d'assurer la qualité du fruit et de sa bonne teneur en sucre. Pierre-Alexandre Canivez, producteur:
"Ça a l'avantage qu'il est vraiment bon en bouche, mais c'est aussi le désavantage car il est très fragile. Si on est sur du fruit très mûr, on est obligé de le vendre le jour même, sinon le lendemain, on a déjà un fruit qui est qui est moins beau et qui devient tout de suite moins attrayant pour le client".
Il s'agit de la dixième année de production. Et c'est surtout la concrétisation d'un rêve de l'exploitation familiale nous explique Pierre-Alexandre:
"C'était depuis toujours un souhait de mon papa de se lancer dans la culture de fraises, mais c'était impossible au vu de la contrainte de temps avec la ferme familiale. Et en sortant de l'école, je me suis lancé dans cette production. Et on appelle notre production les fraises Notre-Dame au Bois, un petit clin d'oeil à lui qui est originaire de Wépion et qui est originaire de la ferme Notre-Dame au Bois, qui se trouve juste à côté de notre point de vente".
Entre 25 et 30 plateaux sont apportés ce jour au point de vente qui est ouvert sept jours sur sept à 10:00, et qui ferme ses portes lorsqu'il n'y a plus de fruits.
"On a fait notre première cueillette un 19 avril. L'année passée, on cherchait après les fraises le 1ᵉʳ mai, donc on est vraiment très en avance. Malgré tout, c'est une saison qui va être compliquée. On a eu soit trop froid, soit il faisait trop chaud. Et là, on a un petit peu de problèmes au niveau de la production. On aura moins de rendement, on a plus de pertes car il fait plus humide pour l'instant. Et les gels qui n'ont pas été tardifs mais qui ont été contraignants pour la culture qui était en avance, ont occasionné aussi des pertes. Donc ça ne sera pas la meilleure, mais on est là et les clients aussi, donc c'est parfait".
Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Mais pour les gourmands, peu importe, du moment que le fraises sont là.