Les communes de Gesves et d'Ohey ont organisé une conférence intitulée "Les écrans et nos enfants". À l'animation: l'AMO d'Andenne et la zone de police des Arches. Le principal thème abordé était le cyberharcèlement. Un cyberharcèlement qui malheureusement touche de plus en plus de jeunes aujourd'hui. D'ailleurs, il est conseillé de ne pas donner accès aux réseaux sociaux en-dessous de 13 ans.
Dans le public, des oreilles attentives! Les écrans prennent de plus en plus de place dans nos vies et de plus en plus tôt. Pour Patrick Thomas, de l'AMO d'Andenne, il faut veiller à ne pas mettre un smartphone trop tôt entre les mains d'enfants:
"Est-ce que vous donneriez un Smith & Wesson à votre enfant de neuf ans? Certainement non. Le smartphone, c'est un fabuleux outil, mais je tiens quand même à le préciser. Je vais relativiser les propos. Il sert à plein de choses super, mais il y a des facettes de cet outil qui peuvent être très négatives".
Et une facette négative est le cyberharcèlement, principal thème abordé hier soir dans cette conférence.
"Le Cyberharcèlement a une différence par rapport au harcèlement dont on parle beaucoup également. Il ne s'arrête pas forcément à la porte extérieure de votre maison. Il rentre également dans votre espace de vie par l'utilisation des réseaux sociaux. Et donc il n'y a plus vraiment cette bulle qui permet de respirer, de souffler un peu à la sortie de l'école".
Patrick Thomas, Directeur de l'AMO d'Andenne
Inquiétudes parentales
Dans la salle, des parents inquiets par rapport à ce phénomène qui gagne du terrain. Virginie craint que sa fille n'est plus d'oreilles attentives lors de son passage en secondaire:
"Dans une structure secondaire, les enseignants changent, il n'y a pas la même relation. Et donc c'est vrai que j'ai un peu peur que ma fille n'aura peut être pas une personne de référence vers qui se tourner si elle n'ose pas nous en parler à nous".
"En tant que grand mère, je suis aussi très inquiète et je pense qu'il faut s'intéresser, être attentif et à l'écoute des jeunes, forcément. Mais bon, il y a des structures. On en a parlé ici. Il faut leur faire confiance". Huguette, ancienne enseignante
"Écoutez immédiatement votre enfant!"
Parmi ces structures, il y a Andenn'Amo, une association qui peut aider les jeunes en cas de problèmes divers comme le cyber harcèlement. Hier, elle a donné plusieurs conseils si un enfant se dit, par exemple victime de harcèlement.
"Écouter déjà son enfant, c'est super important. Comme on l'a dit en conférence, on arrête tout dès qu'il y a une confidence. On écoute immédiatement son enfant. Autre conseil: on ne fait rien sans son accord. Ça c'est vraiment important sinon on risque de perdre vraiment sa confiance en lui et donc du coup, c'est vraiment aller à leur rythme et essayer de mettre des choses en place". Julie Vandeloise, éducatrice spécialisée à l'AMO d'Andenne (Andenn'amo)
"L'AMO va apporter une aide individuelle. Parfois elle va aussi proposer certaines animations dans les écoles. Elle va proposer du soutien à toute demande qui va lui être demandée. Alors si l'AMO n'a pas les compétences de régler le problème, elle va orienter aussi le jeune vers d'autres horizons qui seront plus en capacité d'aider".
Patrick Thomas, Directeur de l'AMO d'Andenne
Selon l'AMO d'Andenne, 95% des enfants de sixième primaire auraient déjà un smartphone. Une statistique qui prouve toute l'utilité de ce genre de conférences.