La saison de cueillette de l'ail des ours bat son plein dans nos forêts, offrant un plaisir indéniable aux amateurs de balades en pleine nature. Cependant, cette activité n'est pas sans risques, car une erreur de identification des plantes peut avoir des conséquences fatales. En effet, en France mais aussi récemment en Autriche, des tragédies ont été causées par une confusion de plantes. Alors, comment distinguer l'ail des ours des autres espèces végétales ?
Il est crucial de savoir reconnaître l'ail des ours des plantes toxiques qui lui ressemblent. En effet, des accidents ont déjà eu lieux dans les pays voisins et certains cueilleurs sont décédés par ce qu'ils n'ont pas cueillis la bonne plante, explique Lionel Raway de l'association "Cuisine Sauvage":
L'arum tacheté, heureusement, a des taches sur les feuilles, ce qui facilite son identification, mais ces tâches ne sont pas toujours présentes. Chez l'ail des ours, toutes les nervures sont parallèles, tandis que dans le cas de l'arum, vous allez observer une arborescence dans les nervures.
Bien que l'arum soit toxique en cas d'ingestion, il n'est pas mortel. En revanche, d'autres plantes qui ressemblent à l'ail des ours peuvent être mortelles comme le muguet ou du colchique, cette dernière étant une plante mortelle.
Pour reconnaître l'ail des ours, il est important de se rappeler qu'elle pousse dans les forêts au printemps et dégage une forte odeur d'ail.
L'odeur d'ail n'est pas un critère suffisant
Cependant, ces critères ne sont pas suffisants, car lors de la cueillette, tout finit par sentir l'ail. Il est donc essentiel de se concentrer sur la nervation des feuilles pour une identification précise. Une fois de retour chez soi, une vérification minutieuse est recommandée, ajoute le responsable de l'asbl:
Le geste qui sauve, c'est de déposer toute la cueillette sur un plan de travail et d'opérer une double vérification en passant en revue sa cueillette feuille par feuille. Cette démarche permet de maximiser les chances de détecter d'éventuels intrus.
Il est également crucial de respecter certaines règles lors de la cueillette de l'ail des ours. Cette pratique doit être limitée à deux poignées par personne et par jour, et le commerce de cette plante sauvage est interdit via la cueillette dans les forêts. De plus, il est recommandé de ne prélever que les parties aériennes de la plante, en laissant les parties souterraines dans le sol, afin de préserver son écosystème. En suivant ces bonnes pratiques, vous pourrez profiter en toute sécurité de la cueillette de l'ail des ours en forêt, tout en préservant cet environnement naturel précieux.