80 printemps, ça se fête ! Tout ce weekend, l'aérodrome de Namur retraçait sa riche histoire autour d'activités pour toute la famille. Un jubilé en mode "portes ouvertes", pour découvrir ou redécouvrir les différentes activités proposées sur le site. Le nez dans le ciel et les pieds sur la piste, le rêve d'Icare continue de passionner petits et grands.
Au mois de septembre 1944 se posait à Templou un Piper Cup de toile kaki, avion de prospection et de reconnaissance américain. L'armée américaine cherchait en fait un terrain propre à la création d'une base de fortune, le plateau de Temploux fut choisi.
"Les Américains sont arrivés et ont décidé de faire une piste rapide, donc militaire, en tôle ondulée. Donc, ce sont des plaques de de métal que les militaires installent en une journée, pratiquement, pour faire des pistes sur l'air. Il y a eu jusqu'à 100 avions ici en 1945" confie Olivier de Spoelberg, co-propriétaire de l'Aérodrome de Namur.
Lorsque sa mission militaire fut achevée, l'aérodrome laissa à leur place à ce qu'on peut appeler, actuellement, un aéroclub.
"Du vol à voile, quelques avions, quelques biplans, évidemment, à l'époque. Et plus tard, ça a été vendu à des privés, à Monsieur Bertrand", présice Olivier de Spoelberg, co-propriétaire de l'Aérodrome de Namur.
En 2017, la famille Bertrand revend l'aérodrome. Les nouveaux propriétaires transforment alors ses ruines en un nouvel havre de paix axé ici sur la diversité.
"Ce qui est particulier ici, c'est qu'on a toutes les activités. Il y a les parachutistes, les hélicoptères, les drones, les planeurs, les avions. Et puis, la construction, évidemment, avec la partie industrielle. Nous avons le restaurant, bien sûr. Restaurant qui n'est pas du tout réservé à des pilotes, c'est réservé à ceux qui ont envie de passer une bonne après-midi", indique Olivier de Spoelberg, co-propriétaire de l'Aérodrome de Namur.
Un aérodrome tout neuf qui n'échappe pas au défi des nouvelles technologies de notre époque. Il doit donc faire preuve d'un peu d'innovation.
"Ce que nous avons développé, c'est le treuil pour les planeurs. Ce qui veut dire que ce n'est plus un avion qui tire le planeur, c'est un treuil. D'un côté de la piste, vous avez un treuil et de l'autre côté de la piste, à 600, 700 mètres, vous avez un planeur et entre les deux, vous avez un câble. Quand le treuil commence à tirer, le planeur s'avance et décolle et monte presque à la verticale. Ça monte vraiment avec un angle extraordinaire. Et en une minute, vous êtes à 400 mètres de haut et vous avez consommé un litre de gaz. Et donc, écologiquement, c'est très intéressant, d'autant plus qu'il n'y a pas de bruit. Il n'y a aucun bruit", Olivier de Spoelberg, co-propriétaire de l'Aérodrome de Namur.
Cependant, pour le propriétaire, il faudrait tout de même accélérer très fortement la technologie aéronautique pour que l'aviation puisse assurer son avenir.